Cette expérience de ma vie date bien avant le COVID.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours refusé d’être en télétravail. Pour moi, il était important de garder le contact avec mes collègues.
Ils n’étaient pas tous forcément des copains, certains étaient simplement des collègues. Mais si nous devions échanger sur une question “ existentielle “ ou juste des “small talks ” entre deux pauses café, cela se faisait de vive voix.
Je vous confirme que le télétravail était inimaginable pour ma part. Je comprenais celles et ceux qui aimaient travailler en distanciel afin d’éviter: les trajets, grèves de transports, perturbations météorologiques, etc…
Je me remémore les périodes difficiles ou chargées, où je pouvais compter sur les “ copains “ du boulot afin de garder ma positivité.
Nous nous disions:
- “ Comme dirait la publicité : – un Mars et ça repart “.
Les réunions interminables, les briefs sans valeur ajoutée, et surtout les évaluations annuelles tendues qui rendaient mes fins de journées émotionnellement épuisantes me reviennent en mémoire.
Étant une extravertie avérée, je répète:
- “ Rester enfermée chez moi devant mon ordinateur m’était tout simplement inconcevable “.
e ne regrette absolument pas d’avoir quitté le monde de l’entreprise, j’assume pleinement ce choix. Mais rappelez-vous de ma personnalité, j’avais un besoin vital de rester en contact avec ma « tribu ».
Cela fait maintenant trois ans que je travaille de chez moi. Je remarque une différence nette entre le travail en présentiel et celui à distance. Je pourrais vous dire qu’il y a un seul moment qui me manque, mais ce serait mentir. En réalité, il y en a bien plus qu’un.
Ce qui me manque le plus :
- ma complicité avec les copines du boulot
- ce sont nos rires aux éclats en plein open space
- d’échanger ou refaire le monde autour d’un café.
- de faire des pauses à rallonge.
Je réalise maintenant à quel point j’avais une vie sociale, des routines, et surtout une organisation bien rodée au travail. Jamais je n’aurais imaginé à quel point il serait isolant de travailler seule.
Pour l’extravertie que je suis, j’ai eu besoin d’un accompagnement personnalisé afin de faire le deuil de ma vie en entreprise.
Pour ma part, j’ai trouvé à la fois du positif et du négatif dans les deux modes de travail.
En travaillant de la maison :
- Je me sens libre.
- Je prends toutes les décisions pour ma petite entreprise.
- Je suis la seule responsable dans cette aventure.
- Je gère mon emploi du temps comme bon me semble.
Cependant, j’ai dû apprendre à me passer :
- de ma vie sociale antérieure.
- de mes habitudes établies.
- de mon organisation bien rodée.
Je vous inviterais donc à bien mûrir la décision de travailler exclusivement de chez vous. Certes, cela comporte de nombreux avantages mais n’oubliez pas notre nature humaine nous pousse au besoin vital d’échanger avec nos pairs.
Le choix dépendra de votre personnalité, de vos besoins et de vos attentes.
« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir. »
Jean Jaurès
