Phénomène physiologique aussi tabou que impressionnant. Le déni de grossesse représente en moyenne un cas sur 450 à 500 naissances. Il désigne le fait d’être enceinte sans en avoir conscience et sans s’en apercevoir.
Il s’agit donc d’une grossesse que l’on peut qualifier “d’invisible”. C’est de ce fait l’extrême inverse de la grossesse nerveuse où une femme peut paraître enceinte sans l’être réellement.
Il existe deux différents types de déni de grossesse :
- Le déni de grossesse partiel : le déni est levé entre la quatorzième semaine d’aménorrhée (premier trimestre) et le terme de la grossesse.
- Le déni de grossesse total : la femme enceinte apprend qu’elle est enceinte le jour de son accouchement (ceci représente environ 38 % des cas de dénis de grossesse).
Source Medadom
Vivre un déni de grossesse
- Pourquoi cela m’arrive?
- Comment ai-je fait pour ne pas voir ou ressentir???
- Que vais-je devenir?
- Pas possible, j’avais mes menstruations.
- Je refuse cet enfant
- Je veux arrêter cette grossesse
- J’ai encore beaucoup de chose à vivre
- Je ne peux pas être maman à mon âge
- Des pleurs
- Des cris
- Imaginer le pire pour notre avenir
- Je me sens prisonnière de ma vie
Je vous dirais qu’il n’y a pas:
- de bonnes ou mauvaises réponses aux questions.
- de bonnes ou mauvaises affirmations.
Vivre un déni de grossesse est un “tsunami” dans la vie d’une jeune femme ou d’une femme.
Je pensais:
- Que diront ma mère, ma famille, mes amis et les personnes qui m’entourent.
- Que je n’avais plus d’avenir.
- Je ne suis pas une écervelée.
- Je refuse que quelqu’un pense que j’ai fait un enfant dans le dos de mon ami.
- Je vais arrêter cette grossesse en toute discrétion.
Après une courte réflexion, j’ai décidé d’arrêter ma grossesse.
Ohhhhh, quelle fut ma surprise d’apprendre que j’étais enceinte de 21 semaines et demi. Impossible d’interrompre cette grossesse.
Que faire????
À ce moment, le sol se dérobe sous mes pieds; mon monde s’écroule comme un château de sable.
Le plus difficile est de se dire que je vais devenir mère sans le vouloir.
Est-il plus simple de faire naître cet enfant sous X?
Tant de questions qui jaillissent de toute part sans réponses.
J’ai du me projeter dans un futur incertain avec ce bébé à naître.
À 20 ans:
– Que de frustrations car à aucun moment, je n’avais désiré cette grossesse.
– J’avais des rêves. Vais-je toujours pouvoir les réaliser ?
– Je devrais rester avec le père de cet enfant non “désiré”?
Je vous répèterais qu’il n’y a pas:
- de bonnes ou mauvaises réponses aux questions.
- de bonnes ou mauvaises affirmations
Je n’ai eu que quelques mois pour appréhender la vie d’une future mère.
- Se soucier des commentaires sévères, déplaisants, déplacés et surtout horribles, ne vous aidera pas. Il est toujours simple de faire des réflexions déplacées car en réalité, ce n’est que de la théorie.
- Votre pratique est cet enfant à aimer, élever et éduquer.
Il est difficile d’accepter de prime abord cette grossesse et cet enfant.
Avec le temps, la mère enfouie en nous surgit de nulle part.
Certaines ont “l’instinct maternel” de suite et d’autres l’apprendront en côtoyant ce bébé à protéger.
Retenons une chose:
- Chacune trouve ou trouvera son rythme, il faut laisser le temps au temps.
Du déni à la réalité, il y a:
- Le Temps
- Du temps…..
