De prime abord, je voudrais te demander :
- “ Pardon “.
- “ Pourquoi, me demanderais-tu pardon? “
- “ Car tu le mérites pleinement “.
Mon coeur, tu as fait preuve d’une patience extraordinaire à mon égard. Pendant des années, je t’ai négligé, agissant presque comme si tu n’existais pas ou que tu ne comptais pas à mes yeux. J’ai consacré toute mon attention à mes autres organes. Pour me défendre, je m’en remettais à des professionnels dont les diagnostics semblaient inébranlables. Mais cela m’éloignait encore plus de toi, te reléguant au second plan.
Au fond de moi, je percevais tes appels afin de prendre soin de toi aussi, mais ta timidité et ton caractère introverti m’ont échappés, me laissant dans la confusion la plus totale. Je réalise maintenant que présenter mes excuses est un premier pas crucial vers ta guérison et notre réconciliation. Il est normal de ressentir cette profonde tristesse d’avoir négligé mes propres besoins émotionnels et ignoré les signes de ta souffrance.
Reconnaître ces erreurs serait un signe d’une réelle force intérieure et d’une croissance personnelle. Serais-je satisfaite après cela? Non. Tu as toujours été là pour moi, dans mes succès comme dans mes moments les plus difficiles, car en réalité, nous ne faisons qu’un. Toi, ce muscle si fort et puissant, j’ai véritablement manqué à tous mes devoirs envers toi.
Il est remarquable que la vie m’ait dirigée vers des professionnels empreints d’une passion intacte pour leur métier. Leur capacité à m’écouter avec empathie, sans préjugés, est une véritable bénédiction. Ils ont accordé foi à mes paroles et à mes douleurs.
Le 10 avril 2024, j’ai pris conscience de la possibilité que tu puisses m’abandonner. Cette pensée m’a terrifiée, craignant de te voir partir avec ce précieux souffle de vie essentiel à notre survie. En te présentant mes excuses et en reconnaissant tes besoins, j’ai déployé tous les efforts possibles pour t’aider à guérir. Il a fallu près de dix ans pour identifier le mal qui nous rongeait.
Le 18 avril 2024 est devenue notre date porte-bonheur . Désormais, nous formons un duo solide. Je te promets d’être douce et patiente tout au long de ce processus de guérison. Bien que tu aies été blessé et meurtri, ta résilience ne cesse de m’étonner.
Dorénavant, tu pourras me faire confiance. Tu m’as donné une belle leçon de vie:
- “ Ce n’est pas celui qui ne dit jamais rien qui ne souffre pas lui aussi “.
Et rappelons-nous, il n’est jamais trop tard pour commencer à prendre soin de soi.
Un grand merci aux Pr Boyan Christophorov, Dr Thierry Perez, Dr Christel PERDRIX et aux doigts d’or du Dr Salvi Susanna.
